Pastime
Dans cette pièce, Lucinda Childs explore le rapport du mouvement et de l’objet. Un tissu extensible tendu des épaules à la pointe du pied évoque un petit bateau, un berceau, une baignoire. Ce solo composé de 3 parties (Pastime, Carnation et Museum Piece) est une mise en évidence et une mise en abîme des variations qui s’exploraient dans la danse – la verticalité, l’utilisation de l’objet, d’une situation et le renversement.
La composition musicale de Philip Corner résulte de l’enregistrement de l’eau coulant d’un robinet actionné par Lucinda Childs durant la création.
Carnation
Carnation est le résultat d’une décision : concevoir une chorégraphie avec tous les mouvements possibles, exceptés ceux de la danse, et avec des objets que l’on considère comme ordinaires : des éponges, des bigoudis, un sac poubelle… Ces objets sont mis au service non pas d’une histoire, mais d’une méthode.
Museum Piece
Cette pièce déconstruit et transforme la danse. Dans l’idée de l’objet trouvé de Duchamp, Lucinda prend une oeuvre d’art — Le Cirque, de Georges Seurat —, se met à l’intérieur et le décrit dans l’espace, non sans ironie.
Deux court-métrages chorégraphiés par Lucinda Childs ponctuent les trois soli
Calico Mingling, 1973
Quatre danseuses évoluent dans un mouvement de reverse, comme un film se dévidant pour mieux se rembobiner en des allers et retours. Les six pas reconduits dans des directions et permutations multiples sont architecturalement saisis par la cinéaste Babette Mangolte.
Katema, 1978
Katema traduit un mouvement d’aller vers. Aller et revenir pour mieux recommencer. Epuiser les variations de la diagonale en une puissance de répétition liée au minimalisme des arts plastiques —une poétique du flux basée sur un matériau simple et insistant.