Bienvenue à la Friche
Aujourd'hui mardi 21 mar.

© Stine Sampers
Événement passé

40 ans après. La photographie contemporaine au Cambodge

Dans le cadre de L'Été Contemporain
Une proposition de la Friche la Belle de Mai en partenariat avec Photo Phnom Penh et Les Rencontres d'Arles
dans le cadre du Grand Arles Express

Du 30 juin au 18 août 2019

De 11h à 18h le lundi
De 11h à 19h du mardi au samedi
De 12h30 à 19h le dimanche

Gratuit

Café de La Salle des machines

C’est dans le contexte de la reconstruction anarchique de Phnom Penh qu’une riche scène artistique est apparue, surprenante dans un aussi petit pays qui ne connaît aucun enseignement artistique digne de ce nom. Tous ces artistes créent par nécessité profonde et, si certains commencent à être reconnus par les expatriés et quelques uns à l’international, c’est avant tout un besoin d’expression, de se définir, de se chercher et de se situer face à la situation actuelle du pays qui fonde leur expression.
Exposition collective : Mak Remissa, Philong Sovan, Neak Sophal, Ti Tit & Lim Sokchanlina

Des Khmers rouges à l’illusion de la modernité

Le 17 avril 1975 les soldats Khmers rouges entrent dans Phnom Penh et, en trois jours, vident la ville alors habitée par un million et demi de personnes. En dehors de quelques fonctionnaires et dignitaires du régime, la capitale devient une cité fantôme jusqu’à ce que les troupes vietnamiennes en prennent le contrôle le 17 janvier 1979. Ils trouvent une ville dévastée, sans électricité, aux rues défoncées dans lesquelles ont poussé des arbres. Il faudra attendre le milieu des années quatre-vingt-dix pour que la reconstruction redonne à la ville l’attrait de sa fluidité due aux  immeubles bas. Aujourd’hui, la ville vit une transformation profonde et anarchique, sur fond de spéculation immobilière et de corruption, de développement incontrôlé, de destruction du patrimoine architectural, d’édification de tours et de bâtiments massifs. Si elle perd de son cachet et de son identité, Phnom Penh vit l’illusion d’avoir rejoint, à une vitesse sidérante, la « modernité ».

L’émergence d’une scène artistique

C’est dans ce contexte qu’une riche scène artistique est apparue, surprenante dans un aussi petit pays qui ne connaît aucun enseignement artistique digne de ce nom. Elle est singulière, innovante, marquée par des individualités fortes impossibles à rattacher à des courants internationaux et elle surprend d’autant plus qu’elle ne se fonde sur aucun marché local. Tous ces artistes créent par nécessité profonde et, si certains commencent à être reconnus par les expatriés et quelques uns à l’international, c’est avant tout un besoin d’expression, de se définir, de se chercher et de se situer face à la situation actuelle du pays qui fonde leur expression.

La photographie est un des domaines – avec la danse et le cinéma – les plus riches et créatifs de cette nouvelle scène cambodgienne. Portés par la dynamique du festival Photo Phnom Penh qui fête cette année sa 10e édition et qui leur a permis de rencontrer des photographes étrangers, des jeunes ont commencé à s’exprimer, pour analyser la situation de leur pays, pour critiquer, tenter de mieux comprendre, pour, aussi, regarder vers l’avenir. Dans des styles très divers, du documentaire au conceptuel, ils sont la preuve d’une reconstruction profonde, dense, marquée sur quatre générations par les problématiques de la mémoire, de l’histoire et de l’identité. Au moment où le pays se confronte à la présence de plus en plus massive de ce que l’on peut nommer une véritable « invasion » chinoise.

Christian Caujolle, commissaire de l’exposition

Autres expositions

Accessibles avec le même billet

Événement passé Exposition

Brésils – Ludovic Carème

Dans le cadre de L'Été Contemporain
Une proposition de la Friche la Belle de Mai en partenariat avec Les Rencontres d'Arles, dans le cadre du Grand Arles Express

Installé au Brésil pendant plus de dix ans, Ludovic Carème a pris à rebours le trajet de ceux qu'il a photographiés. Des portraits dignes, une forêt luxuriante et en butte aux agressions de l'homme, des maisons détruites, le double mouvement qui mène, partout dans le monde, les pauvres vers les villes et leur interdit les centres... Tout est là, avec retenue et avec une forme de poésie aussi. +

Du 30 juin au 29 septembre 2019

Événement passé Exposition

Suspension Volontaire de la Crédulité – Emmanuelle Lainé

Dans le cadre de L'Été Contemporain
Une proposition de la Fondation d'entreprise Ricard

La Fondation d'entreprise Ricard donne carte blanche à  Emmanuelle Lainé pour investir le Panorama de la Friche la Belle de Mai. Pour cette exposition, l'artiste associe des objets familiers, des matériaux organiques et des images grandeur nature afin de créer un tableau complexe qui explore les relations entre l'image numérique, l'exposition d'art et les non-lieux contemporains. +

Du 30 juin au 29 septembre 2019

Événement passé Exposition

OOLOI – Paul Maheke

Dans le cadre de L'Été Contemporain
Une proposition de Triangle - Astérides

Pour sa première exposition personnelle dans un centre d'art en France, Paul Maheke convoque OOLOI, figure d'un troisième sexe issue de Xenogenesis, la trilogie d'anticipation d'Octavia Butler, parue à la fin des années 1980. Il poursuit ainsi ses recherches récentes sur la représentation des subjectivités marginalisées dans l'imaginaire occidental, et sur la possibilité d'aborder l'histoire à travers une subjectivité ou une corporéité non-humaine ou invisible. +

Du 30 juin au 29 septembre 2019