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Aujourd'hui mardi 5 nov.

Événement passé

Colored Only

Dans le cadre de Massilia Afropéa

Exposition de tirages photographiques
samedi 23 juin de 15h à 22h
dimanche 24 juin de 15h à 21h
Studio photo
samedi 23 et dimanche 24 juin de 15h à 19h

Gratuit

La Plateforme

S’intéresser au cheveu noir peut paraître anecdotique, mais permet d’évoquer l’histoire, la mémoire, les questions identitaires. Les cheveux sont ici un outil et/ou un prétexte pour débattre des questions liées à l’identité et aux origines. Faire le choix d’une coupe afro par exemple s’apparente à faire son coming-out, car le cheveu crépu a été lourdement stigmatisé et marginalisé. C’est presque un acte militant pour certains, qui reste teinté d’un esprit de rébellion lié  à l’histoire.
Pour le festival Massilia Afropea Hélène Jayet installera son studio photo en plus d’une exposition pour immortaliser les coiffures aux cheveux only crépus ou frisés. Résultat ébouriffant !

« La série Colored Only n’est pas une collection d’images documentaires sur «le cheveu afro ». Dans ce studio, les modèles sont poussés à la performance, à la pose royale et souveraine : « Lève le menton», ne cesse de répéter Hélène Jayet. Le regard tourné vers la gauche – le sens du passé – les modèles sont photographiés de profil et de trois quarts. Je repense à ces médailles gravées qu’on voit dans les musées, preuves de la permanence d’une certaine histoire les portraits d’Hélène Jayet sont un peu comme ces médailles. Ils fixent un désir de notabilité et d’historicité….» par Célia Sadai, journaliste et chercheure en littérature et en sciences de l’information et de la communication, pour Afriscope et Africultures.

Hélène Jayet est née en 1977 à Châtillon sur Seine. Après avoir obtenu un diplôme national d’arts plastiques aux Beaux-arts de Montpellier, elle complète sa formation à l’école de photographie Image ouverte, à la PAO à l’école Multimédia et enfin au photojournalisme à l’Emi-Cfd. Après plus de 10 ans à Paris, elle s’installe à Montpellier et partage pendant 2 ans l’expérience du groupe au sein du Collectif Transit. Ses images traitent de l’intime, de l’histoire, de la mémoire et des questions identitaires. Elle mène un travail autour de l’adoption depuis plusieurs années et arpente le quartier de Château d’eau dans le 10eme arrondissement de Paris en quête des coiffures les plus folles.