Dans cette exposition de microédition bicéphale, tout est une affaire de corps : qu'ils soient dessinés, disséqués et écorchés par la main sûre et habile de Pole Ka ou morcelés et réagencés par les collages foutraques de Laura Höldein. +
Bienvenue à la Friche
Aujourd'hui mardi 3 oct.
du 5 juillet au 13 août
le lundi de 11h à 18h, du mardi au samedi de 11h à 19h et le dimanche à partir de 12h30
Gratuit
Café de La Salle des machines
Que la ville méditerranéenne soit tissée avant tout de regards échangés, de paroles criées ou chuchotées, de flâneries et de foules, ce n’est certes pas un lieu commun, et une belle tradition de photographie humaniste a su en rendre compte. Il est toutefois possible de donner à voir d’autres villes, tout aussi vraies.
Au lieu par exemple de laisser deviner le ciel par-delà maisons et immeubles, pourquoi ne pas faire de lui, comme Joe Kesrouani à Beyrouth, l’objet principal de l’image ? L’immensité subjective de la ville en retrouve une plus juste échelle. À Beyrouth aussi, Anne-Françoise Pélissier saisit non seulement l’indifférence des éléments, mais une épaisseur inattendue du silence, qui répand sur la métropole une étrange solitude. Le même silence habite Tanger telle que Hicham Gardaf la hante. Les scènes mystérieuses, mais dépourvues de tout pathos, qu’il montre à la manière de Hopper, suscitent une rêverie que l’on n’est pas habitué à identifier avec le sud. Rêverie encore avec l’objet inattendu qu’a retenu Giasco Bertoli : des courts de tennis abandonnés, déjà repris par la végétation. Ces lieux ont vécu, et le photographe, par son attention, cherche à rendre perceptibles les vibrations du temps.
Dans un espace méditerranéen qui n’a que trop connu le bruit et la fureur des guerres, dans de grandes villes où l’on s’inquiète justement de l’entassement et de la surpopulation, la poétique de l’absence mise en œuvre par les artistes ici rassemblés peut paraître paradoxale. Elle a l’intérêt de nous obliger à porter un regard nouveau sur des réalités que nous croyons connaître. Surtout, elle ne se hâte pas de trancher entre douceur et douleur – la douleur de l’abandon, de la déshumanisation, et la douceur d’une scène parallèle, lumineusement onirique.
Jeudi 6 juillet à 19h : Nos Rencontres
Conversation avec les artistes photographes méditérranéens Giasco Bertoli, Hicham Gardaf, Yves Jeanmougin, Joe Kesrouani, Anne-Françoise Pelissier et le commissaire de l’exposition La Ville autrement, Guillaume De Sardes.
Dans cette exposition de microédition bicéphale, tout est une affaire de corps : qu'ils soient dessinés, disséqués et écorchés par la main sûre et habile de Pole Ka ou morcelés et réagencés par les collages foutraques de Laura Höldein. +
Du 17 juillet au 15 septembre 2017
du lundi au jeudi de 10h à 12h et de 14h à 17h
du vendredi au dimanche de 10h à 18h
vernissage le 17 juillet à 18h
Gratuit !
Dans notre monde globalisé, l'autre, l'étranger, n'est plus le même. Comment alors le comprendre et le représenter ? Et comment cela modifie-t-il notre identité propre ? Au coeur de la pensée de Marc Augé, ces questions ont influencé le parcours de l'artiste Marc Lathuillière. +
Du 25 mai au 13 août - Vernissage le mercredi 24 mai à 18h
Du mercredi au vendredi de 14h à 19h
Samedi & dimanche de 13h à 19h
Le fruit d'une conversation au long cours entre les artistes Delphine Reist, Laurent Faulon, Jean-Baptiste Sauvage et Thomas Teurlai lors de leur résidence en août 2016 au sein des ateliers Sud Side de la Cité des arts de la rue. +
25 mai au 30 juillet - vernissage le 24 mai à 18h
Du mercredi au vendredi de 14h à 19h
Samedi & dimanche de 13h à 19h