À travers conférences et tables rondes, des chercheur·euses de plusieurs universités sont invité·es à questionner le « Sud global », s’il en est un, qui pourrait préfigurer d’autre monde possible.
Ce programme de recherches s’attache en premier lieu à valider l’hypothèse de l’existence d’un « état d’esprit », d’une « attitude », d’une manière d’être, d’un mode de vie communs aux résistances et au Sud global (ou aux Suds), qu’il convient d’identifier. L’objectif est également d’explorer la piste d’un éventail de nouveaux récits, de nouveaux imaginaires, en s’interrogeant sur la sémiologie des Suds et des résistances, sur leurs épistémologies. Comment cet esprit des Suds se constitue-t-il, se performe-t-il, se transmet-il ? Quelles en sont les icônes et topiques majeures ?
La première occurrence étudiée est celle du chanteur Rachid Taha et l’héritage politique laissé
par la rock-star, décédée en septembre 2018, en tant que figure « artiviste des Suds ». L’objectif du projet est d’approcher au plus près en quoi Rachid Taha, dans son parcours, dans son comportement personnel – dans la vie et sur scène -, dans l’affirmation publique de sa vulnérabilité et des liens d’affection et de gentillesse qui l’unissent à son entourage, dans la promotion qu’il réalise du corps, d’une distance à la masculinité, de la fête, de la transe, du tarab, peut être considéré, dans la lignée de la contre-culture, des résistances et de l’artivisme comme préfigurateur, via les valeurs du Sud global, d’un autre monde possible.
Au programme
Jeudi 18 septembre
Penser le devenir-Sud du monde | table ronde part. 1
Vendredi 19 septembre
Incarner le devenir-Sud du monde | Rachid Taha Camp part. 1