Patakès, ce n’est pas une insulte. Cela peut être une faute de liaison ou, en imprimerie, l’équivalent d’un mastic. Il s’agit ici d’une exposition de photographies de Philippe Poncet (1963-2015) qui comporte au total une trentaine de reproductions grand format déclinées en cinq séries.
Variations: Silent movies,
Confins,
La mer etc.,
Les filles du bord de mer,
La Mure c’est gai La Mure c’est triste
De Boujdour à Beauduc, du bord de mer aux jardins ouvriers de La Mure d’Isère, un vague chien aboie, des caravanes ne passent pas. On y voit ici une friche, plus loin des cabanes ; encore des chiens, des chiffres, des chaises. Quelque chose échappe. Le sens de ces photographies reste discret, comme en suspension. Au loin on aperçoit un cairn, et au-delà les confins. L’horizon est à quinze kilomètres, paraît-il. On ne le quitte pas des yeux.
La scène peut se dérouler en Camargue, au Sahara, en Isère, à La Panne, en Belgique. Cela n’a guère d’importance. Des bribes de récits affleurent, une tonalité et un mouvement se devinent : préludes, variations et fugues, bien orientées.
Philippe Poncet a été formé à la photographie professionnelle et a poursuivi dans le même temps des études de philosophie sous la direction de Jean-Maurice Monnoyer. Lauréat de l’Agfa European Portrait Award en 1998, son travail photographique est publié aux Éditions Cent Pages.
Il a également publié « Talbot: la photographie et le réel » dans l’ouvrage William Henry Fox Talbot, en 2003, « L’Alpiniste photographié » dans Alpinisme et photographie 1860-1940 en 2006, dans des revues et magazines : Le Monde 2, Qantara (revue de l’Institut du monde arabe). Il est présent dans les Collections publiques de la Bibliothèque nationale de France, de l’Artothèque d’Annecy et de l’Artothèque de Grenoble.