Comment vivre et s’émanciper dans un monde façonné par l’oppression raciale ? Une soirée au cinéma Le Gyptis avec l’autrice afroféministe Amandine Gay, pour nous parler de son nouveau livre « Vivre, libre » (éditions La découverte, 2025), suivie de la projection de son film documentaire « Ouvrir la voix ».
Cette rencontre, animée par la journaliste Aphelandra Siassia, est organisée au cinéma Le Gyptis et sera suivie à 20h de la projection de son documentaire Ouvrir la voix, suivi d’un débat.
« Vivre, libre »
Comment vivre et s’émanciper dans un monde façonné par l’oppression raciale ? En commençant par en reconnaître la dimension systémique : plus qu’une idéologie de haine, plus qu’une question individuelle ou morale, c’est un régime politique, dont les fondements historiques et philosophiques continuent d’opérer aujourd’hui.
Dans ce livre, Amandine Gay en dévoile les ressorts à travers une exploration de son propre parcours et des classiques de la pop culture : de la domination adulte à la famille en passant par l’amitié, la sexualité ou le travail, elle identifie les manifestations quotidiennes de la suprématie blanche et les mécanismes de sa perpétuation.
En observatrice sagace des rapports de pouvoir, elle pointe les formes ordinaires de la violence raciale mais aussi les moyens de s’en libérer. Dans le sillage des Jacobin·es noir·es, dont elle reprend la déclaration d’indépendance postrévolutionnaire, l’autrice nous invite à nous décentrer et à nous engager dans un antiracisme actif, conditions indispensables d’une émancipation qui serait vraiment celle de tous·tes.
Amandine Gay
Amandine Gay est une réalisatrice, comédienne, autrice et afroféministe française née le 16 octobre 1984. Son premier film, Ouvrir la voix, qui est présenté au cinéma Le Gyptis à la suite de cette rencontre, est un documentaire donnant la parole aux femmes noires de France. Amandine Gay est diplômée de l’Institut d’études politiques de Lyon, elle a également fait un stage à l’école documentaire de Lussas. À la suite de cela, elle intègre en 2008 le conservatoire d’art dramatique du 16e arrondissement de Paris. En 2017, elle obtient une maîtrise en sociologie à l’université du Québec à Montréal. Après ses études, elle commence à travailler comme comédienne. Cependant, après quelques mois d’activité, elle constate qu’elle interprète toujours le même type de rôles stéréotypés (droguée, prostituée, sans-papiers, accent antillais). De ce constat naît son envie de devenir réalisatrice pour promouvoir sa vision des femmes noires et aussi pour pouvoir jouer les rôles qui l’intéressent.