Sur une scène proche d’une chambre noire de photographe-reporter, Lina Majdalanie, actrice fétiche de Rabih Mroué, s’avance vers le public pour raconter l’histoire de Dib-Al-Asmar. Un martyr présumé pour qui l’on a érigé un monument mais qui finit par réapparaître. Dès lors, son histoire est mise en crise. A-t-il vraiment existé ? Que va-t-on faire de sa statue ? Qui est le mort enterré à sa place ? Entre fiction et documentaire, le metteur en scène libanais démonte non sans humour l’Histoire, ses mythes, ses réécritures, ses vérités relatives. Un opus qui rappelle qu’au Moyen-Orient « les vivants utilisent la mort et la fascination pour ses symboles comme arme politique. »
Spectacle en arabe et français, surtitré en arabe et français