Partez à la découverte de l’exposition photographique « Prémonition » de Cécile Menendez lors d’une visite commentée par l’artiste et l’un des commissaires, William Guidarini.
À propos de Prémonitions
Un avertissement perturbant qui s’impose à la conscience, la sensation que quelque chose est annoncé. Une prémonition. La vision récurrente d’une très jeune enfant courant dans les dédales d’un labyrinthe sombre ou en équilibre sur les anneaux de Saturne, sont un cheminement aux confins du réel, avec la nostalgie de la douleur de l’avant, mais aussi la peur de l’après qui fait revenir en arrière.
Le travail de Cécile Menendez, inspiré d’événements survenus dans sa propre vie, nous ouvre les portes d’un univers, mystérieux, onirique. Le temps y est suspendu, le récit est flottant, entre prophétie et réalité.
Cécile Menendez
Cécile Menendez est née en Belgique en 1970. Issue d’une formation scientifique, elle s’engage dans la photographie à son arrivée en France au début des années 2000, au contact de photographes et professionnels de la photographie tels qu’Antoine d’Agata, Anders Petersen, Mathieu Pernot, Laure Vasconi, et Christian Caujolle.
Elle est diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles en 2015. Ses photographies nous ouvrent les portes d’un univers intérieur, suspendu entre rêve et réalité, puisant leur force dans son histoire familiale, sur fond de guerre civile espagnole, dans l’angoisse de la maladie de son père et les récits et prophéties qu’elle entend au près de sa mère médium.
Proche de la photographie de Nan Goldin, William Eggleston, Diane Arbus et Annelies Strba, ses inspirations proviennent également de la musique (RadioHead, Bjork, Thom Yorke, Nick Cave, PJ Harvey), du cinéma (David Lynch et Nic Pizzolatto), des oeuvres de l’artiste Oscar Munoz, et du vidéaste Bill Viola.
Expérimentant plusieurs appareils dont certains limités par leurs fonctionnalités basiques, elle sélectionne par essais, erreurs, les clichés les plus poétiques, mystérieux, ceux dont les effets de couleurs, le flouté, les images ratées, les accidents serviront au mieux le propos narratif de ses séries, sortes de fictions intimes inspirées d’événements survenus dans sa propre vie. Vit et travaille à dans le sud de la France.
William Guidarini
William Guidarini vit et travaille à Marseille. Il mène un travail d’auteur qui s’attache aux fissures de l’être, sur la durée. Auteur du livre Ceux qui restent (Arnaud Bizalion Editeur, 2015), ses travaux sont régulièrement exposés depuis 10 ans en France et en Italie.
Il est directeur artistique du Garage Photographie, un lieu dédié à la photographie à Marseille fondé en 2010, à la fois centre de formation tout public et porteur de projets photographiques.