Au cœur des manufactures de la Friche, un projet artistique et innovant prend racine. Entre résilience écologique et poésie, l’arroseraie offre une vision nouvelle de la gestion des ressources en eau.
Ce projet, soutenu par l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse, a été conçu par deux artistes résidents de la Friche : Jean-Luc Brisson et Stéphane Manildo. Leur travail interroge les pratiques modernes d’évacuation des eaux et réinvente notre relation avec cette ressource précieuse.
Découvrez toutes les étapes du projet avec ce podcast de Radio Grenouille !
L’idée ? Récupérer les eaux de pluie provenant du toit-terrasse pour irriguer une roseraie, un îlot de verdure en pleine ville. Fidèle à son ADN artistique, la Friche expérimente pour faire entrer l’art dans le quotidien. Bien plus qu’une solution technique, ce projet propose de mettre en valeur l’eau, ressource précieuse trop souvent dissimulée.
Aujourd’hui, la règle, c’est d’évacuer l’eau le plus vite possible, sans que personne ne la voie partir. Nous, on veut faire exactement l’inverse
Les rosiers qui composeront ces ilôts n’ont pas été choisis par hasard. Parmi eux, une rose unique : la reine de la Belle de Mai. Créée spécialement par un pépiniériste, cette fleur rend hommage à une ancienne tradition du quartier où les filles se réunissaient entre elles pour élire la Reine de Mai et la couronnaient de fleurs blanches. Cette nouvelle rose occupera une place de choix au cœur de l’arroseraie, symbole de renouveau et de mémoire collective du quartier.
L’arroseraie n’est pas seulement un projet de récupération d’eau, mais une invitation à réinventer nos pratiques face à la crise écologique, tout en créant des espaces où l’art, la nature et la science se rencontrent pour fabriquer une ville durable.
Pour aller plus loin que la décarbonation, la Friche la Belle de Mai, la Cité des sciences et de l’industrie de Paris, le musée de Grenoble et le Centre national d’art de rue Le Citron Jaune (Port-Saint-Louis-du-Rhône) misent sur la « redirection écologique ». Grâce à un projet financé par le dispositif Alternatives Vertes 2. Ces établissements culturels s’apprêtent ainsi à repenser en profondeur le sens de leurs activités. De quoi tracer un chemin vers une « nouvelle exception culturelle française » au service de l’écologie ?
« Le LaboFriche s‘inscrit dans l’ADN d’expérimentation qui nous porte depuis plus de 30 ans ». Retour sur l’inauguration du LaboFriche avec notre partenaire Pioche Magazine.
Fin novembre 2023, à l’occasion de l’événement #PLUS20, la Friche rassemblait une centaine d’habitant·es et d’acteur·ices locaux autour d’un exercice ludique : imaginer le futur de leur quartier à l’horizon 2043. Retour sur cet évènement et ses enjeux avec Pioche Magazine.