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Aujourd'hui dimanche 4 juin.

Événement passé

Ceija Stojka, artiste rom

Une proposition de Une proposition de Lanicolacheur-Marseille et la Maison Rouge-Paris

Du 11 mars au 16 avril
du mercredi au samedi de 11h à 19h et le dimanche à partir de 12h30

Gratuit

Café de La Salle des machines

Déportée à l’âge de dix ans, Ceija Stojka (1933-2013) survit à trois camps de concentration. Autodidacte, elle commence à peindre et à écrire à l’âge de 50 ans pour témoigner et combattre l’oubli. Qualifiée d’art populaire ou art brut, son œuvre prolifique et expressive, présentée pour la première fois en France, évoque le paradis perdu de son enfance nomade.

« Si le monde ne change pas maintenant, si le monde n’ouvre pas ses portes et fenêtres, s’il ne construit pas la paix – une paix véritable – de sorte que mes arrière-petits enfants aient une chance de vivre dans ce monde, alors je suis incapable d’expliquer pourquoi j’ai survécu à Auschwitz, Bergen- Belsen, et Ravensbrük.» – Ceija Stojka

À propos de l’exposition

L’exposition réunit soixante-quinze œuvres, entre peintures, archives, photographies et carnets. Celles-ci ont été réalisées sans ordre chronologique entre 1988 et 2012 et permettent cependant de retracer l’histoire de sa vie. Le parcours de l’exposition est donc à la fois thématique et chronologique.
Les thèmes et les époques retenus sont :
– Vienne, la traque, la déportation : il s’agit de représentations de sa famille cachée à Vienne, avant d’être raflée avec une alternance de dessins à l’encre, de fusains et quelques tableaux.
Les camps : cœur de l’œuvre et cœur de l’exposition, Ceija a réalisé plus de 200 œuvres de cette période (1943-1945), elle y travaillait encore peu de temps avant sa mort.
Visions de cauchemar : récurrence des barbelés, des cadavres, de la fumée, des SS, du vent, de la neige, des corbeaux. Dans son dialecte malhabile autrichien, elle écrit souvent directement sur la feuille ses sentiments d’enfant mêlés aux ordres des gardiens, ses courts dialogues avec sa mère et de plus longs textes au dos des dessins. La graphie prend une place très particulière, puisqu’elle devient un motif en soi qui occupe la page et à la fois, apporte des éléments de compréhension des situations extrêmes.
Le retour à la vie : elle laisse libre cours à son goût de la couleur, de la vie au grand air et de la singularité rom ; les fonds sont travaillés à la main, ou avec un pinceau chargé de matière.

À propos de Ceija Stojka

Ceija Stojka est née en 1933, cinquième d’une fratrie de six enfants dans une famille de marchands de chevaux, les Lovara-Roma, une ethnie Rom d’Europe centrale. Quarante ans après sa déportation, Ceija Stojka se met à écrire et à peindre pour témoigner et pour exorciser sa peur de l’oubli. Deux de ses frères, Karl et Mongo Stojka, sont devenus eux aussi écrivains et musiciens.
Rescapée avec sa mère et quatre frères et soeurs, elle raconte son histoire dans une oeuvre publiée en 1988 et devenue célèbre : Wir leben im Verborgenen – Errinerungen einer Rom-Zigeunerin (« Nous vivons dans la clandestinité. Souvenirs d’une rom-tzigane »), qui a attiré l’attention sur le sort des roms sous le nazisme. « J’avais besoin de crier, j’ai pris le stylo pour écrire, car j’avais besoin de m’ouvrir, de crier », expliquait- elle en 2004 lors d’une conférence au Musée juif de Vienne.

Elle a reçu plusieurs distinctions, dont le Prix Bruno-Kreisky pour le livre politique en 1993. Jusqu’au jour de sa mort en 2013, à 79 ans, Ceija Stojka a eu peur que l’Europe n’oublie son passé et qu’un jour prochain, les fours crématoires d’Auschwitz puissent reprendre leur activité dans une indifférence à peu près générale. C’était la peur d’une citoyenne informée, qui suivait attentivement l’évolution des lois et des discours anti-tsiganes à travers notre vieux continent. L’œuvre de cette écrivaine, peintre et musicienne rom autrichienne fait aujourd’hui référence concernant les persécutions subies par les tsiganes sous le nazisme.

Autour de l’exposition : visites, lectures, projection

Vendredi 31 mars – Au Studio (à la Friche)
18h45 : lecture de Je rêve que je vis un texte de Ceija Stojka (durée : 1h15/ tarif : 6€)
20h30 : concert de Guitza et Rona Hartner à la Cité de la Musique (organisé par Latcho Divano)

Samedi 1er avril – Au Studio (à la Friche)
17h : visite commentée de l’exposition par Xavier Marchand, directeur artistique
19h : lecture de Je rêve que je vis un texte de Ceija Stojka (durée : 1h15 / tarif : 6€)
20h45 : projection du documentaire de Karin Berger sur Ceija Stojka (durée : 85min)

Samedi 8 avril
15h30, 16h30 et 17h30 : visites commentées de l’exposition

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