Rencontre avec Rébecca Chaillon

L’urgence de dire. Dans un texte flamboyant où la poésie rencontre l’insomnie, Rébecca Chaillon régurgite la culture dominante, recrache le racisme, scalpe le patriarcat, conjure les sexualités hétéronormées. Son livre « Boudin Biguine Best of Banane » est ainsi le point de départ d’une rencontre à la librairie de la Friche, qui s’accompagne de lectures et dédicaces de l’autrice.

Cette rencontre est présentée par Claire Stavaux, éditrice aux éditions de L’Arche.
Modération : Aphelandra Siassia, journaliste culturelle.

Rébecca Chaillon

Autrice, metteuse en scène, performeuse et comédienne, Rébecca Chaillon est une voix majeure du renouveau de l’écriture performative. Avec la compagnie Entrées de jeu elle fait du débat théâtral dans les collèges, s’engage au sein du mouvement d’éducation populaire CEMEA. Dès 2006, elle fonde sa compagnie Dans Le Ventre.

Elle s’est déjà produite plusieurs fois sur les scènes de la Friche, avec notamment L’estomac dans la peau et Monstres d’amour en 2016 dans le cadre de Massilia Afropéa, puis de nouveau en 2018 dans sa performance Carte noire nommée désir. mais aussi

Aux éditions de L’Arche, elle a participé au recueil Décolonisons les arts ! — qui avait fait l’objet d’une rencontre à la librairie de la Friche en 2019 — et aux Lettres aux jeunes poétesses (2021). Elle fait également partie du collectif RER Q. Elle est la voix de « Baise-moi » de Virginie Despentes et de « La Couleur pourpre » d’Alice Walker en audio livre.

« Boudin Biguine Best of Banane »

Le livre part de l’urgence de dire ce qui dérange, ce qui ronge, ce qui démange. Sirène, chatte ou footballeuse, Rébecca Chaillon se définit comme une « chimère exilée qui bégaye son identité » et raconte ses rixes amoureuses, militantes et alimentaires. Comment se construisent nos désirs sous les injonctions ? Comment se réapproprier nos corps, reconstruire nos héritages détruits ?  Dans ce texte flamboyant où la poésie rencontre l’insomnie, Rébecca Chaillon régurgite la culture dominante, recrache le racisme, scalpe le patriarcat, conjure les sexualités hétéronormées. Une explosion vorace et sensuelle, où jaillit le sang sous la lame de la bouchère, pour libérer les corps et les imaginaires. Avec une adaptation en créole de Simone Lagrand.