Bienvenue à la Friche
Aujourd'hui jeudi 26 juin.

© N.Privat et N.Hughes

Viens avec moi

Une exposition collective réunissant Frédéric Arcos, Matthieu Herreman, Nathalie Hugues et Noémie Privat.

Une proposition de Atelier La Fosse et Atelier Les Rhizomes

Du 27 juin au 28 septembre 2025
Galerie ouverte tous les jours

Lundi de 11h à 18h
Du mardi au dimanche de 11h à 19h

Vernissage le 26 juin 2025 à 17h

Gratuit

Galerie La Salle des machines

Au commencement, il y a l’adresse. Une invitation de la Friche faite à deux ateliers de la Belle de Mai : les Rhizomes et la Fosse, à montrer leur travail. Une adresse en commun, ce n’est pas beaucoup, c’est moins qu’un sujet, qu’une couleur. C’est l’irréductible présence à un lieu. L’ici et le là, dans les entours du hasard et de la contingence.

Nous avons pourtant une abscisse et une ordonnée pour nous situer, pour nous mouvoir : l’ici de l’espace et le là du corps. Deux concepts essentiels, préalables à toutes pratiques des arts avec lesquels chacun·e des quatre artistes entretient un rapport particulier.

Pour Frédéric Arcos et Nathalie Hugues le corps est en marche, il arpente le quartier, de trajets quotidiens en dérives, stoppé dans son élan par la Belle beauté d’un pan de mur, d’une poubelle, d’un figuier sauvage qui côtoie un barbeuc de fortune. Un chat trottine, une poule passe, un scooter agonise. Un rideau tombe sur la nuit. Tous les phénomènes sont gardés en soi et rendus au matin sur la plage blanche du tableau. Quelque chose du monde tente d’être traduit pour le rendre plus habitable. Comme la poésie redensifie les choses qu’elle nomme, le tableau cherche à renommer le monde par la couleur.

Pour Noémie Privat, le corps est central. Il y a les corps des femmes qui traversent l’histoire de l’art, les corps immémoriaux des photos anciennes où des odalisques anonymes reposent cueillis dans la main du dessin. Noémie Privat saisit par le trait l’émotion qui la traverse à la vue de ces corps de femmes. Et c’est toute une variation musicale qu’elle déploie alors : le corps immobile, souvent allongé, ces femmes allongées, le visage croisé, jambes étendues, mains jointes, ce visage croisé dans le bus, mains libres, seins nus, ces femmes de rencontre dans le trait, ces corps de l’image réunis dans la feuille chiffon. Et son corps à elle, de taille doucière, enroulé autour de la machine, imprimant son désir depuis le noir de l’encre, la finesse infinie de son trait né du métal pesant de la presse.

Matthieu Herreman quant à lui, cherche ce qui peut faire connexion entre les choses, les êtres, les vides et les pleins. Son unique matériau est la paille de plastique, comme la petite paille qu’utilisa Prométhée pour voler le feu aux Dieux et le restituer aux hommes afin de les sauver de la nuit. Mais Prométhée par son geste a aussi pris soin du lien entre les hommes et les Dieux qui sans cela aurait été détruit (l’étymologie du mot religion est par ailleurs “relier”). Ce qui importe à Matthieu Herreman est ce qui vit en tant que relié, connecté à ce qui vit. Son travail plastique possède les qualités de décuplement de la cellule, du cœur du vivant. Ses installations vivent en se décuplant, de la plus petite unité, une paille quelconque, à des milliers de pailles assemblées dans un corps en expansion. Pour lui, l’espace est le lieu où le corps et l’œuvre dialoguent : il est ce qui permet la mise en présence.

Viens avec moi est une adresse faite à l’autre. Une invitation à engager son corps, son regard dans un espace commun. Car au-delà de l’appartenance à un quartier, ce qui lie ces quatre pratiques hétérogènes est sans doute l’importance, au cœur même du travail, de l’adresse à autrui. Pour restituer un monde dans une nouvelle traduction, mais aussi pour partager des savoirs-faire, transmettre des outils, permettre à chacun de faire récit.

La Fosse est un atelier actif depuis 2008. Cet espace de travail a accueilli de nombreux artistes et projets au fil des ans. Aujourd’hui, c’est un lieu de création partagé par trois plasticiennes, deux plasticiens et une comédienne.

Le projet Les Rhizomes est dédié à l’image imprimée, c’est un atelier bien implanté dans le paysage de l’estampe contemporaine en France.
 Ce projet existe depuis 2017 à Marseille, il portait jusqu’en 2023 le nom d’Altiplano.  Les Rhizomes se déploient depuis l’atelier de Noémie Privat, équipé pour l’édition en taille-douce, et l’impression en sérigraphie.

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