Bienvenue à la Friche
Aujourd'hui vendredi 15 nov.
Du 16 décembre 2017 au 4 février 2018 - vernissage le 16 décembre à 19h30
du mercredi au vendredi de 14h à 19h
samedi & dimanche de 13h à 19h
La Tour
Viva Revolución Gráfica ! envahit un étage de la Tour-Panorama pour une exposition puisant ses influences dans l’esthétique populaire sud-américaine.
En ouverture de cette exposition aura lieu le festival Vendetta #5 avec une sélection d’éditeurs de la scène graphique internationale.
L’Amérique latine représente pour le Dernier Cri une source d’inspiration. Invité pour réaliser trois expositions au Mexique puis en Colombie, le Dernier Cri noue des liens avec les artistes locaux. Ces rencontres se font grâce à la tenue des expositions mais aussi à travers les workshops, les projections et les concerts, partageant ainsi leur vision artistique.
Viva Revolución Gráfica ! se décline sous plusieurs volets.
Frédéric Langlais et Laetitia Brochier ouvrent pour la première fois la porte de leur cabinet de curiosité, une surenchère de masques, objets et sculptures d’art populaire.
Conjointement, une projection 3D d’image triées sur le volet offrira une immersion artistique à travers le Mexique.
D’autre part Jimmy Pantera, collectionneur d’art populaire et spécialiste de la lucha libre, présente une installation de revues, affiches rares et jouets autour de cette thématique.
Située au cœur des Ardennes belges, l’association La « S » Grand Atelier propose une série d’ateliers de création (arts plastiques et arts de la scène) pour des artistes mentalement déficients. Loin de toute considération compassionnelle, ces ateliers sont encadrés par une équipe de professionnels de l’art et diffusent largement les œuvres produites, dans tous les milieux culturels.
La « S » fonctionne également comme un laboratoire grâce à des résidences artistiques d’interactions et d’expérimentations diverses entre ces artistes communément appelés « outsiders » et des artistes contemporains.
Au lieu de renfermer ses pratiques de création dans l’enceinte rassurante des catégories qui les isolent sous prétexte de les protéger du contact avec l’art contemporain, La « S » souhaite au contraire provoquer des rencontres dont les enjeux reposent avant tout sur les compétences artistiques de son public et non pas seulement sur ses déficiences (même si ces déficiences sont la source des singularités formelles).
Artistes La S Grand Atelier : Adolpho Avril, Barbara Massart, Benoît Monjoie, Dominique Théâte, Elke Tangeten, Gabriel Evrard, Irène Gérard, Jean-Michel Bansart, Joseph Lambert, Laura Delvaux, Léon Louis, Marcel Schmitz, Marie Bodson, Marie-France Morin, Pascal Cornelis, Pascal Leyder, Philippe Da Fonseca, Régis Guyaux, Richard Bawin, Rita Arimont, Sarah Albert.
Artistes en résidence et animateurs d’ateliers : Anne-Françoise Rouche, Anaid Ferté, Antoine Boulangé, Bertrand Léonard, Juliette Bensimon-Marchina, Fabian Dores Pais, Michiel de Jaeger, Dorothée Van Biesen, Raphaële Lenseigne, Paul Loubet, Dav Guedin, Pakito Bolino, Nicolas Clément, Alexandrine Lodé
Artistes mexicains : Abraham Díaz, Alfonso Barrera Muñiz, Apolo Cacho, Carlos Cons, Cristopher Diaz, Daniel Berman, Doktor Lakra, Eric Pozos, Federico Valdez, Fernando Arce, Haydee Nucamendi Gaona, José Martinez, Humberto Espino D’Hombre,Israel García Salcedo, Inari Resendiz, Javier Arjona, Laura Barragán, Mario Guzmán, Miriam Gómez, Nurivan Viloria Martínez, Oscar Camilo de las Flores, Ramón Banda, Ramon Sanmiquel, Rodrigo Treviño, Roger Benetti, Salvador Jacobo, Santiago Robles, Sergio Hernandez, Taka Fernandez, Toño Camuñas, Yecatl Peña, Yescka, Victor Palacios, collectif Yope-project space, collectif Los Lichis.
Artistes colombiens : collectif Rat Trap, Sarcofaga.
La gravure est au cœur des pratiques artistiques mexicaines , ainsi qu’au sein de la « S » Grand Atelier, il semblait donc indispensable que ce medium privilégié des 2 cotés de l ‘océan se retrouvent en exergue dans cette exposition.
En effet, la ville de Oaxaca au Mexique est réputée pour son mezcal mais aussi pour sa richesse patrimoniale culturelle en matière d’impression. La sérigraphie, la gravure sur bois , la lithographie sont omniprésentes dans les rues de la ville. Les affiches sont une forme d’expression graphique très courantes.
Cette tradition populaire est représentée par plusieurs collectifs de graveurs locaux.
Ateliers de gravure-sérigraphie de oaxaca, galeries (diffusion) : El Ojo Peludo, Atelier de gravure en prison dirigé par Siqueiros Taller-Galeria, Taller Artistico comunitario, Cooperativa Gráfica, Taller de grabado Fernando Sandoval.
Aussi, Viva Revolución Gráfica ! propose une installation de trois artistes mexicains : Dr. Lakra1, Tono Camunas2 et Abraham Diaz3, réalisée pendant leur résidence à la Friche.
1Dr. Lakra (Jerónimo López Ramírez né en 1972) est un artiste mexicain de Oaxaca à la fois dessinateur, peintre, sculpteur, tatoueur. Son esthétique est influencée par l’art populaire mexicain sous toutes ses formes, que ce soit l’art pré-colombien, celui des gangs, des icônes de lutteurs de lucha libre, des photos de mannequins publiés dans des revues mexicaines populaires des années 1950 et tatoue aussi bien la peau que le papier.
2Toño Camuñas
Peintre, dessinateur et graveur, Toño Camuñas est né à Valencia (Espagne) en 1967. D’un esprit nomade, il est resté plusieurs années à Berlin actuellement, il réside entre Madrid et le Mexique. Créant un imaginaire pictural chargé de personnages extravagants, de monstres mythiques, d’êtres marginaux, d’images underground, il a pu exposer dans le monde entier. Ses influences vont de l’esthétique des petits comics vendus dans la rue, à la culture du tatouage jusqu’à un éclectisme symbolique total. Son style est décrit par l’écrivain Rubén Bonet comme “terrorisme poétique”.
3Abraham Diaz représente la jeune génération de la bande-dessinée mexicaine. A la fois éditeur et acteur principal de cette scène, il présentera dans un texte les évolutions de la bande-dessinée de son pays ainsi que des planches de ses propres comics.
Le collectif multidisciplinaire Los Lichis (Manual Mathar, Gerardo Monsiváis y José Luis Rojas) expose également quelques unes de leur impressions et vidéos . Basé entre la capitale mexicaine et la ville de Monterrey, ils ont déjà collaboré avec Le Dernier Cri, il y a 15 ans, pour le film Les Religions Sauvages.
Le Dernier Cri : après avoir exposé à la galerie Vertigo en 2011 (Mexico DF), puis au IAGO (Instituto de artes graficas de Oaxaca) en 2016, le Dernier Cri présente in situ et pour la première fois en Europe les œuvres originales de certains artistes du collectif issues des deux publications « El Ultimo Grito » éditées pour l’occasion.
Les travaux photographiques d’Alfons Alt et Fernando Arce clôturent ce panorama, avec d’un coté une vision picturale de son périple mexicain (El Terror) et de l’autre une installation de tirages argentiques qui dévoile une partie du mystére sur l’élaboration du mezcal, essence de la création mexicaine.