L’objectif de la journée : écouter ce que les enfants ont à nous dire sur leur quotidien et leurs conditions de vie et déterminer ensemble des pistes de réflexion et d’actions locales concrètes.
Parce que la ville est construite depuis trop longtemps sur un modèle qui ne correspond pas aux usages et aux modes de vie, parce que penser aux enfants, c’est penser à nous tous·tes, à la place que nous donnons au développement des individualités, à la formation de soi, à notre environnement… réfléchissons ensemble à la place des enfants, celle qu’ils ont, mais surtout celle que nous pourrions leur donner, ou qu’ils pourraient prendre, ici, et ensemble.
Partons pour une fois de leur point de vue, écoutons, échangeons, prenons-les au sérieux.
Au programme :
9H > 12H | SALLE SEITA : La parole aux enfants. Discussion ouverte et réflexion partagée sur leurs priorités, leurs modes de vie, les problématiques qui se posent, les urgences, leurs désirs aussi.
12H | PLACE SEITA : Repas à petits prix et exposition des enfants.
13H30 > 16H | SALLE SEITA : Place aux adultes. Ensemble, il s’agira de définir des pistes de réflexion, des actions envisageables pour améliorer les conditions de vie des enfants (et donc de tous·tes) dans la localité et dans la ville.
16h30 | PLACE CADENAT (quartier Belle de Mai) : Restitution publique, suivie de l’émission en public « Radio Belle de Mai » avec Radio Grenouille et En Chantier puis des performances du festival Plexus Rouge.
Cette journée est une initiative d’Ingrid Tafere, qui a créé il y a 2 ans, avec la Mairie de secteur, le 1er conseil des enfants de Marseille, projet pilote dans les 2/3 arr. avec l’association Pragma. Forte de son travail de recherche en sociologie et en philosophie politique à l’EHESS* et l’AMU*, et de son implication dans une association de démocratie locale, Ingrid Tafere a expérimenté pendant plusieurs années les dispositifs de « démocratie participative » ou « délibérative » à travers des débats publics et des conférences de citoyen·nes.
Les résultats de ces travaux montraient que ces dispositifs étaient peu inclusifs et bien loin des préoccupations quotidiennes. Elle a alors repris un travail de thèse (sous la direction de la philosophe Joëlle Zask), s’intéressant au pouvoir d’agir et de penser, à l’autogouvernement, aux initiatives locales, dans les jardins partagés et le quartier de la Belle de Mai.
C’est de sa rencontre avec Nadja Monnet (chercheuse au CNRS – laboratoire LAVUE*) qu’est née l’opportunité de travailler sur la question de la place des enfants, avec le programme ‘Prendre Place’ de la Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme.
« Si l’on considère l’autogouvernement, il s’agit de repenser la question de la participation de manière large et pas seulement dans des processus institutionnels, c’est une interaction, une éducation tout au long de la vie, qui commence dès l’enfance. Je voulais que l’on puisse réfléchir à la place des enfants, donc au développement des individualités, en tenant compte de leur avis. Et, pour une fois, de donner suite à leur participation en prolongeant les réflexions par des pistes d’actions concrètes, impulser une dynamique locale, un réseau, des projets communs. »
Cette journée à la Friche est proposée par l’association Pragma et le LAVUE en partenariat avec les associations Momkin et 321, avec le soutien financier de l’INSHS*, dans le cadre du programme transversal “Prendre place” de la Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme à Aix-en-Provence.
*EHESS Ecole des Hautes Etudes en Sciences Socilaes
*AMU Aix-Marseille Université
*LAVUE Laboratoire Architecture Ville Urbanisme Environnement
*INSHS Institut des sciences humaines et sociales du CNRS