À l’aube de l’été, poussez les portes des manufactures et découvrez les artistes en travail dans leurs ateliers.
Les artistes en résidence dans le cadre du dispositif Résidence Méditerranée et dans les ateliers de Triangle-Astérides ouvrent leurs portes pour partager leurs recherches en cours et échanger autour de leur pratique artistique.
TRIANGLE-ASTÉRIDES
Chacune des trois sessions de résidence de l’année dans les ateliers du Centre d’art contemporain est l’occasion d’une soirée de portes ouvertes, afin d’inviter le public à la rencontre des résident·es et artistes associé·es. Le jeudi 19 juin les résidentes Hannan Jones et Dina Mimi et l’artiste associé Jean Feline présenteront leurs recherches en cours.
Jean Feline est né en 1989 à Nîmes. Il vit et travaille à Marseille.
Sa pratique est ponctuée le dessin et de sculpture, agissant comme des images d’espaces psychologiques. Il conçoit ses œuvres comme des outils de perception, traduisant les émotions et les ressentis en formes. Abordant des sujets tels la santé mentale et la parentalité, son travail évoque une disparité d’états fragiles, qu’ils soient physiques, émotionnels, subconscients. Ses œuvres sont donc à parcourir comme des (auto)portraits sous forme de diagrammes spatiaux d’un corps affectif. Influencé par l’Arte Povera, Jean utilise des matériaux simples issus de la vie quotidienne, attirant l’attention sur le caractère transitoire et éphémère des œuvres.
Hannan Jones est née en 1990 à Binjareb Noongar Boodja. Elle vit et travaille à Glasgow.
Sa pratique se situe à l’intersection de la sculpture, du son, de l’image en mouvement et de la performance. Ses recherches portent sur l’hybridité, le langage et les rythmes associés aux migrations culturelles et sociales, ainsi que sur la psychogéographie. À l’aide d’échantillons et de superpositions de matériaux audios, elle extrait des histoires parallèles et crée des liens entre elles. Elle mène des projets retraçant les mouvements de liberté d’expression, explore les tactiques et les rituels de survie, et examine les façons d’occuper et d’évoluer dans les espaces publics comme des stratégies subvertissant la précarité économique et environnementale.
Dina Mimi est née en 1994 à Jérusalem. Elle vit et travaille entre Jérusalem et Amsterdam. Elle articule une recherche plastique autour du mouvement, par des expérimentations et collectes vidéo ou sonores, la réalisation de performance ou le travail textuel. Dans ses pratiques, le corps, l’expression de son droit d’exister et sa détermination comme lieu de résistance prennent un place centrale sans cesse renouvelée. En ce sens, son travail examine la présence des corps dans l’espace public en Palestine. Ses recherches tendent à considérer la manifestation comme une performance. Dina Mimi affectionne particulièrement les séquences vidéo qu’elle glane, abandonnées et décontextualisées. Son travail de montage joue de l’opacité et du dévoilement, effleurant des réalités qui s’échappent et des narrations sans cesse réimaginées et reconstruites.
RÉSIDENCES MÉDITERRANÉE
Yasmine Hadni est une artiste marocaine née en 1992 à Rabat. Diplômée de la Villa Arson à Nice et de la School of the Art Institute of Chicago, elle explore divers médiums, de la peinture à la vidéo. Son travail, à la fois autobiographique et politique, interroge les souvenirs d’enfance et
les structures familiales traditionnelles. À travers une esthétique mêlant innocence et critique sociale, elle déconstruit les paradoxes de la société marocaine.
– Avec l’accompagnement artistique de Fræme (arts visuels)
Yasmine Mechbal est une agent d’artiste & consultante en communication culturelle, à la suite de ses nombreuses expériences professionnelles, elle collabore aujourd’hui à Le Cube Independant Art Room et souhaite s’intégrer sur la scène artistique marseillaise. Elle souhaite explorer le sujet de la Transmission Féminine : Entre Culte du Mariage dans les cultures Méditerranéennes et Émancipation par la Création Contemporaine. En venant à Marseille, elle souhaite s’intéresser à l’impact de ce culte chez des familles ayant traversées l’autre bout de la rive.
– Avec l’accompagnement artistique de Fræme (arts visuels)
Hiba Dahibi capture des instants discrets du quotidien, empreints de mémoire et d’émotion. Sa photographie explore les traces invisibles que nous laissons, entre présence et absence, passé et présent. Elle invite à contempler l’ordinaire et à y découvrir des récits intimes et silencieux.
– Avec l’accompagnement artistique de l’A.M.I (musique)
Walid Ben Ghezala est un artiste visuel et photographe tunisien. Il interroge l’intimité, la migration et la mémoire. Par la photographie argentique, le Polaroïd, la vidéo et le son, il scrute les « zones liminaires » où l’identité se déplace. Ses images, entre vestiges et silences, tissent une narration fragmentaire mêlant réalité et fiction. Pour lui, l’image n’est pas un simple reflet du réel, mais un outil de construction identitaire et de résistance intime.
– Avec l’accompagnement artistique de Jeanne Mercier (photographie)